Assurance vie : comment tirer le meilleur parti de ses avantages et de ses inconvénients ?

Andrii Yalanskyi

Produit phare du paysage financier français, l’assurance vie est un placement indispensable pour tout épargnant soucieux d’optimiser la gestion de son patrimoine. Dotée d’un régime spécifique, elle offre en effet des solutions adaptées à de multiples situations. Comment pouvez-vous profiter de ces nombreux avantages ? Quels sont les potentiels inconvénients d’un contrat d’assurance vie et comment y remédier ? Sicavonline vous propose un exposé complet des atouts et des limites de ce produit d’épargne incontournable pour mener une stratégie patrimoniale efficace.

Quels sont les avantages de souscrire un contrat d'assurance vie ?

Les caractéristiques propres à l’assurance vie permettent de répondre aux préoccupations essentielles des épargnants. Dans un contexte économique incertain, l’assurance vie apporte des solutions appropriées aux besoins fondamentaux de sécurité financière, de protection, de prévoyance, de défiscalisation et de transmission de patrimoine en cas de décès. Tous ces avantages expliquent l’intérêt qui lui est porté et sa popularité en tant que produit d’épargne préféré des Français.

Une offre accessible à tous

L’assurance vie n’est pas réservée aux épargnants disposant de grand capital et de connaissances financières approfondies. Au contraire, ce placement reste accessible quelles que soient vos capacités d’épargne, car il n’impose aucune contrainte de versement. Les contrats à versements libres nécessitent simplement le paiement d’une prime initiale à la souscription, d’un montant minimum de l’ordre de quelques centaines d’euros. Pour les primes ultérieures, ce plancher est généralement plus faible, fixé à quelques dizaines d’euros seulement.

Il existe une multitude de contrats différents commercialisés par les compagnies d'assurances vie par le biais de nombreux canaux de distribution.

Vous pouvez souscrire un contrat :

  • dans les bureaux d’un intermédiaire d’assurance, agent ou courtier ;
  • au guichet d’une mutuelle ;
  • dans une agence bancaire ;
  • auprès d’un conseiller en gestion de patrimoine indépendant ;
  • sur Internet, auprès d’un courtier ou d’une banque en ligne.

Un produit multifonction

À la fois produit de placement financier et prestation d’assurance garantissant un capital en cas de décès, l’assurance vie présente la particularité d’offrir de multiples possibilités d’utilisation.

Ses principaux objectifs sont :

  • se constituer un capital. Vous pouvez effectuer des versements à votre rythme, de façon ponctuelle ou régulière, afin de bâtir progressivement un capital en suivant l’évolution de votre situation financière.
  • valoriser son épargne. La capitalisation des revenus permet à votre placement de fructifier au fil du temps, dans l’objectif de réaliser des projets à plus ou moins long terme : achat immobilier, financement des études de ses enfants, etc.
  • se protéger des imprévus. Les sommes versées sur le contrat peuvent jouer le rôle d’une épargne de précaution rémunérée et toujours disponible en cas de besoin urgent de liquidités. Suite à certains événements (perte d’emploi, mise en retraite anticipée, invalidité), vous bénéficiez d’une exonération totale d’imposition sur les retraits d’argent rendus nécessaires par la situation.
  • préparer sa retraite. Pour compenser la baisse de revenus consécutive à un départ en retraite, l’assurance vie permet de dénouer son contrat de plusieurs manières : sortie unique en capital, sortie progressive par des rachats programmés réguliers, mise en place d’une rente viagère.
  • sécuriser l’avenir de sa famille. L’épargne constituée sur le contrat est transmise aux bénéficiaires que vous avez désignés en cas de décès. Vous êtes assuré de mettre vos proches à l’abri en cas de disparition prématurée.
  • transmettre un capital à ses proches. Grâce à sa clause bénéficiaire librement rédigée, l’assurance vie vous permet de transmettre un capital à une personne de votre choix dans le cadre d’un régime fiscal très favorable, hors succession.
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Une adaptabilité à tous les profils d’épargnant

Les contrats multisupports commercialisés aujourd’hui proposent une gamme toujours plus diversifiée de supports d’investissement.

Ils sont répartis en deux catégories :

  • les Fonds en euros : généralement adossés à l’actif général de la compagnie d’assurances, ils offrent la sécurité d’une garantie en capital. À l’échéance du contrat, l’assureur vous verse une somme égale aux primes versées, diminuées des frais de gestion et augmentées des intérêts capitalisés. [En savoir plus]
  • les supports en unités de compte (actions, parts de fonds de type OPCVM, , de SCI…) : l’assureur s’engage sur le nombre d’unités de compte, mais pas sur leur valeur. Leur rendement est tributaire de l’évolution des marchés boursiers et financiers. Vous êtes exposé à un potentiel risque de perte en cas de baisse de leur valeur liquidative. [En savoir plus]

 

La répartition de vos versements sur ces différents supports, des plus sécuritaires au plus dynamiques, est déterminée en fonction de votre profil d’investisseur. Au moment de la souscription, l’assureur est tenu de vous proposer un questionnaire patrimonial destiné à vérifier que l’allocation d’actifs choisie correspond bien à vos besoins et exigences. En fonction de vos objectifs de rendement, de votre appétence au risque et de vos connaissances en matière financière, il doit vous orienter vers une formule de placement appropriée à votre situation.

Les unités de compte présentent un risque de perte en capital. Le souhait d’un meilleur rendement s’accompagne d’une prise de risque, les supports en unités de compte présentent un risque de perte en capital. Les montants investis sur les supports en unités de compte ne sont pas garantis, ils sont sujets à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers. Il est rappelé que les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Dans certains cas, l’assureur peut être dans l’impossibilité de procéder à l’investissement ou au désinvestissement de certaines unités de compte. Conformément à la réglementation, il peut donc être amené à suspendre ou restreindre temporairement certaines opérations sur le contrat.

Une liquidité permanente

Les sommes placées sur une assurance vie ne sont pas bloquées, contrairement à une solide idée reçue. En cas de besoin, vous pouvez récupérer à tout moment tout ou partie du capital versé augmenté des intérêts et éventuelles plus-values. Pour ce faire, vous pouvez effectuer un rachat, partiel ou total, ou demander une avance sous la forme d’un prêt accordé par l’assureur.

Ces différentes possibilités de disposer de votre épargne ne portent atteinte ni à son rendement, ni aux conditions du contrat qui poursuit ses effets (excepté en cas de rachat total). Cette liquidité avantageuse distingue l’assurance vie de la plupart des produits de placement à long terme sur lesquels un retrait, même partiel, entraîne la clôture du contrat.

En complément de cette disponibilité des fonds, l’’assurance vie autorise une remarquable souplesse et une grande liberté de gestion :

Une grande souplesse d’utilisation

En complément de cette disponibilité des fonds, l’’assurance vie autorise une remarquable souplesse et une grande liberté de gestion :

  • La durée du contrat est libre. À son terme, le contrat bénéficie chaque année d’une reconduction tacite [En savoir plus]
  • Il est possible de souscrire plusieurs assurances vie, sans limitation de nombre. [En savoir plus]
  • Il n’existe aucun plafond de versement [En savoir plus]
  • Vous choisissez les modalités de versement des primes : prime unique à la souscription, versements libres à votre gré, versements programmés réguliers qui peuvent être mis en place, modifiés ou interrompus à tout moment.
  • Vous pouvez modifier la répartition de votre épargne entre les différents supports d’investissement (fonds en euros, unités de compte) en effectuant vous-même des opérations d’arbitrage ou en optant pour une gestion déléguée.

Une fiscalité avantageuse

Les gains générés au cours de la phase d’épargne sont exonérés d’impôt sur le revenu en l’absence de tout retrait. Leur taxation n’intervient qu’à l’occasion d’un rachat. Le régime d’imposition, qui a subi de nombreuses modifications au fil des réformes fiscales successives, dépend alors de la date de versement des primes et de l’ancienneté du contrat.

Pour les versements réalisés depuis le 27 septembre 2017, les revenus sont par principe imposés au prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux de :

  • 12,8 % pour les contrats d’une durée inférieure à 8 ans ;
  • 7,5 % pour les contrats d’une durée égale ou supérieure à 8 ans (sauf pour les versements supérieurs à 150 000 € dont une fraction des gains reste soumise au taux de 12,8 %).

En plus de cette imposition, tous les gains réalisés sur un contrat de capitalisation sont soumis aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 %.

Les contrats de plus de 8 ans profitent d’un avantage fiscal supplémentaire notable. L’imposition des gains n’intervient en effet qu’après déduction d’un abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule, porté à 9 200 € pour un couple marié ou pacsé.

Pour en savoir plus, consultez notre guide dédié à la fiscalité de l’assurance vie. Vous pouvez également consulter cet article pour obtenir plus d’informations sur la fiscalité de l’assurance vie après 8 ans.

Une transmission hors succession

L’assurance vie bénéficie d’un cadre juridique et fiscal très avantageux au décès du souscripteur, favorisant son utilisation comme vecteur privilégié de transmission patrimoniale. Le capital versé au bénéficiaire désigné n’est pas intégré dans la succession du défunt. Par conséquent, il n’entre pas dans son patrimoine et échappe au partage entre tous les héritiers légaux. Cette disposition permet de privilégier un héritier ou de gratifier un tiers de votre choix.

Le capital décès transmis est soumis à un régime fiscal dérogatoire :

  • les primes versées avant les 70 ans de l’assuré sont exonérées de taxation à hauteur de 152 000 € par bénéficiaire. Au-delà de ce montant, elles sont taxées au taux de 20 %, puis de 31,25 % pour leur fraction supérieure à 852 000 €.
  • les primes versées après les 70 ans de l’assuré sont exonérées dans la limite de 30 500 € pour l'ensemble des bénéficiaires, puis soumises aux droits de succession selon le régime de droit commun.
  • l’exonération est toujours totale si le bénéficiaire est le conjoint ou le partenaire de Pacs de l’assuré.

Pour en savoir plus sur la préparation de la succession grâce à l’assurance vie, consultez cet article. Découvrez également comment calculer les droits de succession sur une assurance vie.

Vous êtes à la recherche d’un contrat d’assurance vie ? Sicavonline vous propose de découvrir son contrat d’assurance vie en ligne : Kompoz 

Inconvénients de l’assurance vie : quels sont-ils et comment les contourner ?

À côté de ses multiples atouts, l’assurance vie présente bien sûr quelques inconvénients à considérer. Bien informé, vous serez en mesure d’adapter vos choix et vos objectifs pour tirer le meilleur avantage possible de votre contrat.

Un placement à long terme

L’assurance vie est un produit financier conçu pour un investissement à moyen ou long terme, avec une période de détention recommandée d’au moins 8 ans. Vous pouvez retirer votre épargne avant cette échéance optimale, mais vous vous exposez alors à perdre les avantages de l’optimisation fiscale et à supporter une moindre performance de vos supports de placement.

Pour éviter cet inconvénient de l'assurance vie, la solution consiste à répartir son épargne sur différents types de produits à horizon de placement diversifiés qui permettront de répondre chacun à des objectifs distincts.

Un taux de rendement incertain

Le taux de rendement d’une assurance vie varie selon les fonds sur lequel l’investissement est réalisé. Il est lié à la situation conjoncturelle et à l’évolution des marchés boursiers. Sur un fonds en euros, il dépend du taux de participation aux bénéfices fixé chaque année par la compagnie d'assurances. La performance des unités de compte est soumise à une volatilité plus ou moins importante à la hausse comme à la baisse, en fonction de la nature de leur classe d’actifs. Vous pouvez ainsi vous trouver exposé à des pertes potentielles en plaçant votre épargne sur des supports risqués.

Pour vous permettre d’appréhender pleinement ce risque, les assureurs sont soumis à un strict devoir de conseil en la matière. Ils doivent répondre à des obligations d’information régies par les articles L522-5 à L522-7 du Code des assurances. Ils sont en particulier tenus de veiller à l’adéquation des options d’investissement choisies sur votre contrat au regard de votre tolérance aux risques et de votre capacité à subir d’éventuelles pertes. Cette évaluation est assortie d’explications claires et compréhensibles sur la nature des supports proposés et d’une mise en garde du souscripteur sur les risques encourus.

Le coût des frais

Les frais prélevés par les assureurs pour rémunérer leurs services varient considérablement d’un contrat d’assurance vie à l’autre. Il est question de frais de dossier, de versement, de gestion, ou encore d’arbitrage. Que ces frais d’assurance vie soient ponctuels ou récurrents, leur coût cumulé peut venir impacter le rendement final de votre placement. Pour renforcer l’information des souscripteurs, les assureurs et leurs distributeurs ont désormais l’obligation de mettre en ligne un tableau standardisé récapitulant de manière exhaustive les frais appliqués sur les différents contrats et leur montant. La comparaison des offres du marché vous permet dès lors de faire jouer la concurrence pour obtenir une meilleure rentabilité de votre placement.

Un produit complexe

L’assurance vie demeure un produit parfois complexe dans la compréhension de certains de ses mécanismes de fonctionnement. La sélection d’un contrat en adéquation avec vos besoins peut à elle seule s’avérer compliquée au milieu de l’offre pléthorique présente sur le marché. 

Un conseil professionnel et avisé est par ailleurs recommandé, voire nécessaire pour optimiser certaines spécificités d’utilisation comme par exemple :

  • le choix des supports d’investissement adapté à un juste équilibre entre recherche de rendement et tolérance au risque ;
  • la rédaction d’une clause bénéficiaire personnalisée ou démembrée ;
  • le calcul de l’impôt, compliqué par la coexistence de plusieurs régimes d’imposition soumis à de nombreux paramètres de durée, de dates et de plafonnement.

La plupart des distributeurs d’assurance disposent à cet effet de services d’accompagnement dédiés pour vous conseiller et répondre à vos questions. Vous pouvez également consulter notre article “Sur quels critères choisir son contrat d’assurance vie ?”.

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Le choix d’un placement financier requiert d’en appréhender parfaitement tous les aspects, avec ses qualités et ses éventuelles faiblesses. Les nombreux avantages de l’assurance vie sont des arguments décisifs pour l’intégrer dans votre gestion patrimoniale. En prenant les précautions nécessaires, vous pourrez utiliser pleinement les atouts qu’elle vous offre pour optimiser votre épargne et atteindre vos objectifs.

Sources :

Code des assurances : Section III : Règles de conduite (Articles L522-5 à L522-7)
Assurance Banque Epargne : Assurance vie 
Autorité des marchés financiers (AMF) : Investir dans une assurance vie

Le contrat d’assurance vie est un placement à long terme. La durée d’un contrat d’assurance vie, le montant des primes versées et les caractéristiques du contrat choisi dépendent notamment de la situation patrimoniale du souscripteur, de ses besoins et objectifs, de son attitude vis-à-vis du risque et du régime fiscal en vigueur. Le régime fiscal lequel est susceptible d’évoluer ne doit pas constituer une condition essentielle et déterminante sans laquelle le contrat ne serait pas souscrit.

Informations non contractuelles à caractère publicitaire, novembre 2023.

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